compteur

vendredi 1 août 2014

Dissolution de la LDJ et du NPA : une mesure de salubrité publique

Suite aux « manifestations » violentes de ce mois de juillet 2014, et pour la première fois de son histoire, la dissolution de la LDJ est envisagée par les autorités françaises, alors qu’aux Etats-Unis elle a toujours été classée comme terroriste depuis 2001, et qu’elle est interdite même en Israël.

Evidemment, le NPA n’y est pas favorable : les malades mentaux de ces deux groupes ultra-violents ont besoin les uns des autres pour exister.

Dissolution pour tous !


http://www.leparisien.fr/politique/dissolution-possible-de-la-ldj-de-l-enfumage-juge-le-npa-01-08-2014-4040815.php

Dissolution possible de la LDJ : «De l’enfumage», juge le NPA


Publié le 01.08.2014, 08h44 | Mise à jour : 10h37

ILLUSTRATION. Le 8 juillet 2009, des manifestants demandent  à Paris la dissolution de la Ligue de défense juive (LDJ).

ILLUSTRATION. Le 8 juillet 2009, des manifestants demandent  à Paris la dissolution de la Ligue de défense juive (LDJ). | (AFP/Boris Horvat.)


Alors que le ministère de l’Intérieur pourrait décider la dissolution de la Ligue de défense juive (LDJ), personnalités politiques et autorités religieuses affichent ces derniers jours des positions diverses, pas toujours tranchées.
 
Le groupe controversé a été récemment accusé de violences en marge des manifestations pro-palestiniennes du 13 juillet à Paris et du 20 juillet à Sarcelles (Val-d’Oise). Il était également présent dans le cortège pro-israélien de jeudi soir, à Paris.

Bernard Cazeneuve a affirmé jeudi que dissolution d’un groupe tel que la LDJ est soumis à des «conditions de droit» : «Si les conditions de droit sont remplies, concernant l’ensemble des groupes qui peuvent poser problème, nous procéderons à des dissolutions. Si elles ne sont pas réunies, nous ne le ferons pas», a déclaré le ministre de l’Intérieur en marge d’une visite de la base de la Sécurité civile de Marignane (Bouches-du-Rhône).

Marine Le Pen (FN) : dissoudre la LDJ si elle «multiplie les actions violentes». «S’il existe une LDJ c’est qu’un grand nombre de juifs se sentent en insécurité. Ils ont le sentiment qu’un nouvel antisémitisme monte en France», a déclaré Marine Le Pen, vendredi, sur RTL. Mais la patronne du FN a estimé que «si la LDJ multiplie les actions violentes, il faut la dissoudre». Jeudi, elle avait dit que «si la LDJ (agissait) de manière violente systématiquement alors elle (rentrait) dans les conditions d’une interdiction».

Goasguen (UMP) : dissoudre le NPA aussi. «Si la LDJ est dissoute, alors il faut dissoudre le NPA (Nouveau parti anticapitaliste, l’un des organisateurs de manifestations pro-palestiniennes, ndlr). Si on dissout l’un, il faut dissoudre l’autre», a déclaré au «Figaro» le député de Paris Claude Goasguen, avant de participer au rassemblement pro-israélien de jeudi soir dans la capitale.

Demarcq (NPA) : «C’est de l’enfumage». «On pense que c’est de l’enfumage», a affirmé vendredi Sandra Demarcq sur France 2. «On combat cette organisation», un groupuscule «d’extrême-droite» qui scande, selon la porte parole du NPA, dans ses manifestations «pas d’arabe, pas d’attentat». Mais «sur la dissolution, on est toujours un peu perplexe», «ça n’empêche pas la reconstitution de ces groupes». «Les membres de la LDJ, il faut les condamner pénalement», a-t-elle poursuivi. L’enjeu du mouvement pro-palestinien, «ce n’est pas la dissolution de la LDJ», «c’est obliger Israël à arrêter ce conflit». Invitée à répondre à l’attaque de Claude Goasguen, Sandra Demarcq a ironisé : «Claude Goasguen nous fait toujours beaucoup rire». Et a dit ne pas être surprise de la sortie de celui qui fut, rappelle-t-elle, membre du mouvement d’extrême-droite Occident.

Le PC demande la dissolution du groupuscule, «menace récurrente» à l’ordre public. Le PCF a appelé jeudi dans un communiqué le ministre de l’Intérieur «à engager une procédure de dissolution de la LDJ, qui constitue une menace récurrente et particulièrement violente à l’ordre public, tant par son recours à la violence physique que par ses propos racistes». «Les débordements dont certaines manifestations récentes de soutien à la Palestine ont été le théâtre ces dernières semaines ont été unanimement condamnés»,a souligné le PCF pour qui «ces événements ont mis en lumière les agissements de groupuscules organisés se présentant comme « pro-israéliens », parmi lesquels la Ligue de Défense Juive (LDJ)». «La LDJ est considérée comme organisation terroriste par de nombreux Etats, que ceux-ci soutiennent ou non la politique étrangère d’Israël, où elle est d’ailleurs elle-même interdite», a ajouté le parti.

Olivier Faure (PS) demande des «éclaircissements» Dans une lettre au ministre de l’Intérieur, datée de mercredi, le porte-parole du PS disait vouloir comprendre pourquoi la LDJ était «autorisée en France», avait rapporté Le Lab jeudiInterrogé par «Libération», il a demandé des «éclaircissements» : «Nous vivons dans un Etat de droit, et nous avons une organisation qui revendique des liens avec une organisation interdite en Israël, où elle est considérée comme raciste, ainsi qu’aux Etats-Unis. Je souhaite avoir des éclaircissements sur ses ramifications. Si l’organisation française se rattache à l’organisation interdite ailleurs, la dissolution est la seule voie possible.»

Dissoudre aussi les groupes qui ont commis des actes antisémites, souhaitent le Crif et l’UEJF. «Je condamne toutes les formes d’extrémisme, notamment les méthodes parfois radicales de la LDJ, mais si le gouvernement la dissout, qu’il dissolve également tous les groupes radicaux qui se sont livrés à des violences antisémites ces derniers jours», a réagi jeudi le président de l’Union des étudiants juifs de France (UEJF), Sacha Reingewirtz. Et le responsable de l’UEJF de citer le collectif pro-Hamas Cheikh Yassine, le groupe Egalité et Réconciliation, d’Alain Soral, les militants gravitant dans la mouvance du polémiste Dieudonné ou encore la Gaza Firm, «qui défile dans les rues de Paris pour casser du Juif». Une position partagée par Roger Cukierman, président du Crif : «Ce que je souhaite, c’est que si cette organisation devait être interdite, qu’on pense également à interdire ceux qui ont favorisé des exactions antisémites à l’occasion d’autres manifestations». Le fondateur du think tank Avenir du judaïsme, Jean-François Strouf, a de son côté estimé que les dirigeants de la première communauté juive d’Europe (5 à 600.000 membres) devraient clairement «prendre leurs distances avec des éléments extrémistes», tout en se disant «indifférent» au sort de la LDJ, un groupe «marginal».

VIDEO. Roger Cukierman, président du Crif : «Nous n’avons rien de commun avec la Ligue de défense juive»

Dissoudre sans condition, demande le CFCM. Lundi, Abdallah Zekri, président de l’Observatoire contre l’islamophobie et responsable du Conseil français du culte musulman (CFCM), avait demandé la dissolution de la LDJ. «C’est une association extrémiste, raciste et qui pratique la violence. Les organisations qui pratiquent la violence, d’où qu’elles viennent, doivent être dissoutes», avait-il fait valoir. «La LDJ est interdite en Israël et aux Etats-Unis, elle crée pas mal de problèmes, pratique la « ratonnade »… Mais les pouvoirs publics ne la dénoncent pas avec force», avait-il déploré.

VIDEO. Gaza : les Israéliens de Paris évoquent la «légitime défense»

VIDEO. LDJ : certains «groupes» seront dissous «si les conditions de droit sont remplies», selon Cazeneuve


LeParisien.fr

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire