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dimanche 3 août 2014

Bécile, un nom de nain qui fait fureur

Je poursuis la série « Poulet grillé » débutée sur mon blog « Un petit coucou » chez OverBlog avec le cas Michel Neyret :


http://www.bfmtv.com/societe/disparition-cocaine-36-un-imbecile-plus-qu-un-veritable-ripou-823155.html

Cocaïne volée au 36: un « imbécile » plus qu’un « vrai ripou » structuré

 

Qui est le fonctionnaire des stups interpellé samedi dans l’affaire de la disparition de plus de 50 kg de cocaïne? Pourquoi est-il le principal suspect? BFMTV.com fait le point.

Bécile, un nom de nain qui fait fureur dans Crime avatar_45x45
Caroline Piquet avec Dominique Rizet
Le 02/08/2014 à 15:23
Mis à jour le 02/08/2014 à 17:01
Un fonctionnaire de police à la brigade des stupéfiants du 36, quai des Orfèvres a été appréhendé ce samedi, dans l'affaire de la disparition de plus de 50 kg de cocaïne. (Thomas Samson - AFP) 
Un fonctionnaire de police à la brigade des stupéfiants du 36, quai des Orfèvres a été appréhendé ce samedi, dans l’affaire de la disparition de plus de 50 kg de cocaïne. (Thomas Samson – AFP) 1 / 1

C’est l’histoire de l’incroyable interpellation d’un homme au-dessus de tout soupçon. Un fonctionnaire de police de la brigade des stupéfiants, âgé de 34 ans, a été appréhendé ce samedi à la mi-journée sur son lieu de vacances, à Perpignan. Il est le principal suspect de la nouvelle affaire qui secoue le mythique « 36, quai des Orfèvres », où ont disparu plus de 50 kg de cocaïne. Le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve a annoncé sa suspension dans la foulée.

« Je ne suis pas surpris que ce soit un fonctionnaire des stups qui soit interpellé, même s’il n’est pas encore reconnu coupable, parce que l’affaire ne pouvait être menée que par un membre de cette brigade », réagit René-Georges Querry, ancien commissaire de police joint par BFMTV. Ce n’est pas une surprise, et pour cause: pour accéder à cette pièce forte, dans laquelle était enfermé ce scellé, il fallait bien connaître le service.

« Un fonctionnaire irréprochable »


Rien cependant, dans la personnalité du brigadier mis en cause, ne laissait prévoir un tel passage à l’acte: « C’est un fonctionnaire irréprochable, un excellent policier et un grand sportif », affirme Dominique Rizet sur le plateau de BFMTV. « C’est encore plus surprenant. » Le suspect, « beau gosse », est considéré comme « quelqu’un de confiance », plutôt « passe-muraille », selon des sources policières, mais beaucoup « se posent des questions sur son attitude récente ».

« Je pense qu’il a fait ce que l’on appelle souvent dans la police un ‘délit de connerie’ », reprend René-Georges Querry. « Parce qu’il faut vraiment être complètement abruti pour espérer soustraire 50 kg de cocaïne de la brigade des stups, pour ensuite aller la négocier avec je ne sais trop qui. Franchement, on a plus affaire à un imbécile qu’à un véritable ripou ou un voyou intelligent », ajoute celui qui fut un grand patron de la police.

« C’est absolument inadmissible, inacceptable. Il y va de l’honneur de la police, de la PJ. Le Quai des Orfèvres est un sanctuaire qui doit rester inviolé. J’espère qu’il sera très sévèrement puni », conclut le grand flic, ivre de colère.

Stups: des saisies spectaculaires


Un imbécile plus qu’un malhonnête, la distinction est importante. Comment un policier a-t-il pu déraper ainsi? « Ce que va dire son avocat », reprend Dominique Rizet, c’est qu’un brigadier de police « doit gagner 1700 ou 2000 euros par mois ». Dans les affaires de stups, les policiers voient passer énormément d’argent, les saisies sont parfois spectaculaires. Ils confisquent les biens des trafiquants: les maisons, les voitures, les bateaux, etc. Les suspects brassent énormément d’argent.

« Si un trafiquant de drogue se fait saisir un million d’euros chez lui, et si les policiers des stups en prenaient 200.000, ce n’est pas ni le suspect, ni son avocat qui [iraient] s’en plaindre. Ils seraient même très contents qu’on ne retrouve pas d’argent chez eux, parce ces montants saisis constituent le délit », continue Dominique Rizet. « Eh bien cet argent, il est toujours à sa place, remis au greffe des scellés du tribunal. La police ne tape pas dedans, et c’est important de le dire. C’est même surprenant de ne pas voir plus de dérapages, les policiers des stups sont vraiment des policiers intègres », conclut le spécialiste police justice de BFMTV.

Un train de vie « intéressant »


Malgré tout, la drogue était dans une salle ultrasécurisée. « L’IGPN, la police des polices, a eu son attention attirée par le fait que ce fonctionnaire de police avait posé beaucoup de questions sur cette salle: comment cela se passait? Comment on y entrait? Combien de clés, etc. Cela a attiré les soupçons sur lui », reprend Dominique Rizet.

Puis il a été filmé par la vidéosurveillance: il est vu entrant de nuit avec deux sacs, puis ressortir. Son visage n’est pas vraiment reconnaissable, mais sa corpulence et sa démarche le trahissent. Le lien avec ce policier, auquel personne ne pensait – puisqu’il est irréprochable – est alors fait.

L’IGPS, la police scientifique, a fait des prélèvements dans la salle des scellés, en cours d’analyse. « Même si cet homme niait les faits, il y a fort à parier qu’on va retrouver son ADN », ajoute Dominique Rizet. Des perquisitions sont en cours à son domicile parisien, dans le 17e arrondissement, et à Perpignan, où, selon les informations de Cécile Ollivier, journaliste police-justice à BFMTV, il possède… sept adresses différentes.


http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2014/08/03/01016-20140803ARTFIG00168-cocaine-volee-la-piste-du-policier-ripou.php

Cocaïne volée : la piste du «policier ripou»

 

Le brigadier soupçonné (visage recouvert) lors de son transfert, samedi, de Perpignan à Paris.
 
Jonathan, brigadier, est le principal suspect dans la disparition spectaculaire de 52 kilos de cocaïne quai des Orfèvres.

C’est donc la piste du «policier ripou» vers laquelle les enquêteurs de l’IGPN (l’Inspection générale de la police nationale) s’acheminent, après la disparition, fin juillet, de 52 kilos de cocaïne dans les locaux du 36 quai des Orfèvres, siège de la police judiciaire (PJ) parisienne. Depuis samedi, la «police des polices» interroge Jonathan, un brigadier de 34 ans, en poste à la brigade des stupéfiants du «36» depuis quelques années et devenu le suspect numéro un dans l’affaire. Arrêté à Perpignan où il séjournait en vacances avec sa famille, il a été transféré à Paris où il est depuis placé en garde à vue.

Sa silhouette sportive serait en effet apparue sur les films des caméras de vidéosurveillance installées aux entrées de la PJ et saisis par l’IGPN après la découverte, jeudi, de la disparition de la drogue. «Les images ont été soumises à quatre de ses collègues séparément et, à chaque fois, ils l’ont reconnu», indique une source proche de l’enquête. Cet élément conforte les déclarations d’une gardienne de la paix, planton devant le «36», qui, interrogée par les enquêteurs, avait évoqué le passage, en pleine nuit du 24 au 25 juillet dernier, d’un collègue portant deux gros sacs en plastique.

L’annonce de cette interpellation a créé autant la stupeur que l’incompréhension au siège de la PJ. Comment un policier aguerri, rodé aux techniques d’enquête et plutôt bien vu par ses collègues, a t-il pu concevoir pareil stratagème? Même un malfrat débutant ne se laisserait pas piéger par des caméras dont il connaît l’existence… «On se repasse le film des dernières semaines, et des épisodes dorénavant nous interpellent», relate un collègue. Ainsi, dernièrement, Jonathan avait trouvé un prétexte pour être accompagné dans la salle des scellés qui n’est accessible que par trois fonctionnaires. L’occasion de repérer le lieu où sont entreposées les clés pour s’en servir par la suite et de localiser la drogue sur les étagères? «Il n’avait pas participé à l’affaire parisienne qui avait permis cette saisie, début juillet, de 52 kilos, mais il s’y intéressait et posait de nombreuses questions», relève aujourd’hui un policier qui s’interroge. «Dernièrement, deux opérations d’interpellation ont échoué in extremis. Pour l’une d’elles, les dealers avaient trouvé les balises sous leur voiture.»

Par ailleurs, le comportement de ce brigadier en laisse pantois plus d’un. «De Perpignan où il se trouvait, et alors que l’affaire avait éclaté, il continuait très sereinement à appeler ses collègues pour suivre l’évolution des investigations et évoquer d’autres dossiers dans lesquels il avait travaillé», raconte un proche.

La drogue demeure introuvable

Quant à la drogue, d’une valeur de 2 millions d’euros à la revente, elle est aujourd’hui introuvable. Le patrimoine du policier a d’ailleurs contraint les enquêteurs à se rendre à différentes adresses. Celui-ci possède pas moins de sept appartements à Perpignan et un autre à Paris. «Même si le nombre peut paraître élevé, on est parfois davantage dans la chambre de bonne que dans le standing», nuance une source bien informée tout en confirmant que les comptes du fonctionnaire allaient être scrupuleusement épluchés et ses biens passés au crible. Pour ce faire, ordinateur et documents ont été saisis. «On entre dans une phase d’enquête où tout va être analysé et cela va prendre du temps», ajoute le même interlocuteur.

De même, les portables du fonctionnaire intéressent de près les enquêteurs, qui s’interrogent sur l’existence éventuelle de complices. La cocaïne volatilisée a-t-elle rejoint une filière d’approvisionnement? Dans ce domaine et en prise directe avec le milieu, le spécialiste «des stups» a forcément un bon carnet d’adresses. «Rien aujourd’hui n’est écarté et on espère que l’image de la police ne sera pas davantage écornée», note un fonctionnaire.

Pour l’heure et dans le cadre d’une garde à vue qui peut durer quatre jours, le principal suspect, aujourd’hui suspendu de ses fonctions, nie les faits. Amateur de course à pied, il avait confié il y a deux ans sur un site: «J’ai un goût prononcé pour les épreuves difficiles.» Ces dernières pourraient bien rapidement s’enchaîner.



http://www.leparisien.fr/faits-divers/cocaine-disparue-le-policier-suspect-s-interessait-au-coffre-des-scelles-02-08-2014-4043649.php

Info le Parisien

VIDEOS. Cocaïne disparue : le policier suspect muet devant les enquêteurs


Adrien Cadorel | Publié le 02.08.2014, 21h39 | Mise à jour : 03.08.2014, 15h56

 

  | LP/Victoria Viennet


En quittant samedi matin son domicile estival en compagnie de son épouse et de leur fille, Jonathan G. ne se savait pas sous étroite surveillance. Depuis la veille, plusieurs dizaines de policiers venus de Paris et de Marseille avaient discrètement investi les abords de cette résidence de Perpignan (Pyrénées-Orientales), afin d’interpeller l’organisateur présumé du vol de 52 kilos de cocaïne dérobées du coffre fort du 36, Quai des Orfèvres.

Après plusieurs heures de perquisition dans les différents logements qu’il possède à Perpignan, le suspect, qui a nié son implication dans cette affaire depuis son arrestation samedi matin, a été transféré samedi soir dans les locaux de l’Inspection générale de la police nationale, située dans le XIIe arrondissement de Paris, où il était toujours entendu dimanche matin. Il restait quasiment «muet» selon les enquêteurs. Sa garde à vue va être prolongée jusqu’à mercredi.

VIDEO. Cocaïne au 36 : une interpellation et des questions

«Beau gosse» et «passe-muraille»

Le suspect, «beau gosse», est considéré comme «quelqu’un de confiance», plutôt «passe-muraille», selon des sources policières, même si beaucoup se posent des questions sur son attitude récente. Le brigadier a, par ailleurs, fait toute sa scolarité à Perpignan et est marié. Selon de tout premiers éléments d’enquête, il serait «propriétaire de sept appartements» à Perpignan. Un train de vie qui intéresse les enquêteurs.
 
 VIDEO. «Un imbécile» plutôt qu’un «véritable ripou» 

Comment ce brigadier de 34 ans membre de la brigade des stupéfiants, a-t-il planifié le vol le plus incroyable réalisé dans le centre névralgique de la PJ parisienne, avant d’être interpellé à l’endroit même où il avait déclaré qu’il passerait ses vacances ? Tout commence le 4 juillet dernier, lors du démantèlement d’un réseau de trafiquants de drogue évoluant dans le nord de la capitale. Lors du coup de filet, 52,6 kilos de cocaïne sont découverts dans un box de la rue Ordener (XVIIIe).

Trois jours plus tard, la drogue est placée dans l’armoire à scellé du bâtiment de la PJ parisienne. Deux semaines après, le suspect aurait mis son plan à exécution. Prétextant un contrôle dans les scellés entreposés, il aurait alors demandé de pouvoir accéder à la pièce sécurisée où sont stockés les scellés. «Un policier n’y pénètre jamais seul», révèle une source policière. «Il faut être accompagné d’un responsable qui est muni de l’une des clés. Il est fort possible que cette visite inopinée lui ait servi à localiser l’emplacement de la clé du coffre». A chaque visite, les fonctionnaires doivent de plus signer un registre.

Au cours des dernières semaines, celui-ci avait attiré l’attention de certains collègues, suite aux nombreuses questions qu’il aurait posé sur cette pièce ultra sécurisée de dix mètres carrées, qui ne dispose pas de caméras de vidéo surveillance. «L’enquête s’est notamment concentrée autour des dernières personnes qui avaient eu accès à la salle, et les raisons pour lesquelles elles avaient demandé l’accès», explique une source judiciaire. «Dans son cas, sa dernière visite ne semblait pas justifiée. D’autant qu’elle n’a duré que quelques secondes».

Depuis plusieurs années déjà, la question de la gestion des scellés est régulièrement évoquée par les fonctionnaires de police. «Cette affaire démontre qu’il est nécessaire de faire évoluer les règles en la matière», juge un officier de police judiciaire. « l peut arriver que des scellés soient conservés pendant plusieurs semaines, voire des mois dans les coffres, avant que la justice donne le feu vert à leur destruction. Si on pouvait raccourcir ces délais, on gagnerait en tranquillité tout en éteignant les convoitises mal placées».


http://www.lepoint.fr/societe/vol-de-cocaine-au-quai-des-orfevres-l-enquete-progresse-02-08-2014-1850982_23.php

Vol de cocaïne au 36, Quai des Orfèvres : le suspect reste « quasi muet »


Le Point.fr – Publié le 02/08/2014 à 09:46 – Modifié le 03/08/2014 à 19:34

Le policier de 34 ans, membre de la brigade des stups, est soupçonné du vol spectaculaire de 52 kilos de cocaïne dans la salle des scellés des locaux de la PJ.

 

Officiellement, seulement deux clés permettent d'accéder à la salle des scellés au 36, Quai des Orfèvres.
Officiellement, seulement deux clés permettent d’accéder à la salle des scellés au 36, Quai des Orfèvres. © Thomas Samson / AFP


Il était bien noté, mais son train de vie avait de quoi étonner ses collègues. Le gardien de la paix interpellé ce samedi matin à Perpignan par les enquêteurs de la police des polices, aidés par des hommes du Raid et des éléments de la BRI, est le principal suspect du vol de plus de 52 kg de cocaïne au 36, Quai des Orfèvres. Entendu sous le régime de la garde à vue dans les locaux parisiens de l’Inspection générale de la police nationale, il est « peu disert » sur les faits, « quasi muet » même et se « comporte comme un cador », assure une source proche de l’enquête, selon l’AFP.

Il a été suspendu samedi de ses fonctions à titre conservatoire par le ministère de l’Intérieur. « Si l’enquête devait confirmer son implication, et dès que j’aurai connaissance des conclusions de cette enquête, je prendrais toutes les sanctions et autres dispositions nécessaires », a expliqué Bernard Cazeneuve devant la presse. Le ministre de l’Intérieur a souhaité « que les investigations en cours fassent toute la lumière sur ces actes intolérables afin de savoir comment ils ont été perpétrés et s’il y a eu des complicités ».

Un butin de 2 millions d’euros


Selon les sources policières, il y aurait des complices, dont « certains », sans doute, « dans le milieu perpignanais ». En revanche, on ne savait pas à l’heure de son arrestation s’il avait commencé à écouler les 52,6 kg de cocaïne, très exactement, qu’il a dérobés dans la salle des scellés du siège de la PJ à Paris. D’une valeur estimée à quelque 2 millions d’euros, la drogue n’a pas été retrouvée lors de l’arrestation. Des perquisitions sont en cours dans la région de Perpignan, mais également à son domicile parisien, selon des sources policières.

En poste à la brigade des stupéfiants, le gardien de la paix de 34 ans était, selon des témoins, très décontracté ces derniers jours. De son lieu de vacances, il passait régulièrement des appels à ses collègues des stups : « Alors, vous en êtes où dans l’enquête ? » interrogeait-il. Sa personnalité ainsi que son patrimoine intriguent les enquêteurs de l’IGPN. Il posséderait, en effet, sept appartements à Perpignan. Féru de raids aventure, il avait pour devise : « Jusqu’au bout, on donne tout. »

Son interpellation s’est déroulée sans encombre. L’IGPN, après avoir frappé aux portes des différents appartements que le suspect possède à Perpignan, a réussi à l’arrêter à la sortie d’un centre commercial où il faisait ses courses avec sa femme. Les soupçons se sont portés sur lui après l’exploitation de la vidéo-surveillance des entrées et sorties du 36, Quai des Orfèvres. Il aurait été reconnu par ses supérieurs qui ont visionné les bandes. Une fonctionnaire de police de la sécurité publique qui était en faction au poste de garde a livré aux « boeufs-carottes » un témoignage déterminant. Selon ses déclarations, elle aurait remarqué le comportement suspect d’un policier. Ce dernier serait entré dans le service un sac vide à la main et en serait ressorti avec le même sac rempli.

Le patron des stups sur un siège éjectable ?


Pour accéder à la salle des scellés, il aurait utilisé un double des clés, dont les originaux sont pourtant détenus par le patron des stups et le chef d’état-major. D’autres clés seraient en circulation au sein du service. Cent grammes de cocaïne avaient disparu en avril lors d’une saisie. L’affaire était restée cantonnée à la PJ.

Les enquêteurs de l’IGPN se sont rendus à Perpignan avec un avion affrété par la Direction centrale de la police aux frontières. Le gardien de la paix interpellé doit être ramené à Paris dans cet avion privé.

Le commissaire Thierry Huguet, chef de la brigade des stupéfiants au 36, Quai des Orfèvres, siège de la police judiciaire parisienne, a été convoqué par le préfet de police vendredi après-midi. Bernard Boucault lui aurait fait part de l’impatience du ministre de l’Intérieur à trouver le ou les coupables. Les proches du patron des stups démentent les rumeurs selon lesquelles son avenir serait compromis. « Son limogeage, c’est de l’intox… » « Pour l’instant », ajoutent-ils.


http://www.leparisien.fr/faits-divers/cocaine-disparue-le-ras-le-bol-des-policiers-parisiens-02-08-2014-4043167.php

Cocaïne disparue : le ras-le-bol des policiers parisiens


Adrien Cadorel | Publié le 02.08.2014, 12h53

Trois mois après la mise en cause de quatre membres de la brigade de recherche et d'intervention (BRI) dans une affaire de viol sur une jeune touriste canadienne, l'image de la préfecture de police de Paris (PP) se trouve bien ternie.

Trois mois après la mise en cause de quatre membres de la brigade de recherche et d’intervention (BRI) dans une affaire de viol sur une jeune touriste canadienne, l’image de la préfecture de police de Paris (PP) se trouve bien ternie. | AFP / PIERRE ANDRIEU


De l’avis de nombreux policiers parisiens, la disparition des 52 kg de cocaïne est l’affaire de trop. Trois mois après la mise en cause de quatre membres de la brigade de recherche et d’intervention (BRI) dans une affaire de viol sur une jeune touriste canadienne, l’image de la préfecture de police de Paris (PP) se trouve bien ternie.

« La coupe est pleine, s’énerve un officier. L’effervescence autour de cette affaire de viol — qui est d’ailleurs bien plus complexe que ce qui a pu en être dit — était à peine retombée, que l’on découvre maintenant que des scellés manquent. Et il ne s’agit pas de disparition, c’est un vol, il n’y a pas l’ombre d’un doute. »

« Aucun flic digne de ce nom ne peut douter d’un vol », confirme un autre officier qui fréquente les bureaux exigus de la police judiciaire parisienne depuis une dizaine d’années. « A l’intérieur, on ne peut s’empêcher de regarder certains collègues de travers. A l’extérieur, le regard est encore pire. On en a marre de passer pour des ripoux. La PP, c’est d’abord des services d’excellence et de grands flics », ajoute-t-il.


VIDEO. Disparition de cocaïne au 36 : «des actes intolérables» pour Cazeneuve

VIDEO. Disparition de cocaïne au 36 : «Un imbécile» plutôt qu’un «véritable ripou» 


Une « police à papa »


La spécificité de la police judiciaire parisienne est en effet bien connue. La sélection y est particulièrement stricte, et les services jouissent d’une réputation d’excellence. « C’est un Etat dans l’Etat », décrypte un enquêteur passé par les bureaux du quai des Orfèvres. « Quelques détracteurs évoquent une police à papa, avec un certain savoir-faire, mais surtout un mode de fonctionnement particulier, aussi lié à la compétition intraservices. » A l’ombre des murs du mythique 36, plusieurs policiers soulignent néanmoins le climat délétère qui s’est installé à certains étages. On y évoque les relations fraîches entre chefs de service, les conflits larvés au plus haut sommet de la hiérarchie, et la pression des encadrants sur leurs effectifs. Notamment au sein de la brigade des stupéfiants, où la gestion du commissaire à la tête du service serait critiquée par nombre de ses hommes.

« Le climat est tendu, beaucoup de collègues sont partis, car il ne supportait plus la pression exercée par la hiérarchie », relate un membre du service qui s’interroge sur la survie à son poste du taulier. « Face à de telles affaires, il faut de l’apaisement et ne surtout pas diviser les troupes ou faire régner la terreur. Il faut des actions concrètes, et pas des notes de service stupides, qui ne sont que de la poudre aux yeux. » Ambiance.


http://www.leparisien.fr/faits-divers/cocaine-disparue-cazeneuve-veut-un-audit-de-la-brigade-des-stupefiants-03-08-2014-4044831.php

Exclusif.
 

Cocaïne disparue : Cazeneuve veut un «audit de la brigade des stupéfiants»


Adrien Cadorel | Publié le 03.08.2014, 20h26 | Mise à jour : 20h47

Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve

Le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve | LP/DELPHINE GOLDSZTEJN


Au lendemain de l’arrestation d’un brigadier de 34 ans, soupçonné d’être à l’origine du vol des 52 kilos de cocaïne dérobés dans l’enceinte du 36 Quai des Orfèvres, le ministre de l’Intérieur souhaite mener une réflexion sur le fonctionnement de la brigade des stupéfiants.

Dans une interview à paraître lundi matin dans nos colonnes, Bernard Cazeneuve déclare qu’il a demandé à l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) de « mener un audit rigoureux et approfondi » de la brigade des stupéfiants. « Au delà des accès, je souhaite que les méthodes, les procédures, les pratiques professionnelles soient passées au crible », ajoute le locataire de la place Beauvau.

Un suspect qui nie les faits

Arrêté samedi midi dans la périphérie de Perpignan (Aude), Jonathan G. nie toujours les accusations devant les enquêteurs de l’IGPN qui poursuivaient les auditions dimanche soir à Paris.

Sa garde à vue pourrait être prolongée jusqu’à mardi matin, alors que les policiers recherchent toujours la cocaïne disparue, et travaillent dans le même temps à l’identification de présumés complices.

Alors que nombre de policiers du « 36 » font état de leur « écœurement » face à l’implication présumé de leur collègue, qui fait jette un « climat de suspicion » sur l’ensemble de le police judiciaire parisienne, le ministre de l’Intérieur tient à apaiser les esprits des fonctionnaires. « Je tiens à dire ma confiance en tous ceux qui, partout en France, souvent au péril de leur vie, travaillent avec courage », déclare t-il, avant de conclure : « Et j’ai la même confiance dans le jugement de nos concitoyens qui savent faire la part des choses ».

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